A voir le nombre de circuits qui traversent le site, on pourrait presque dire que tous les chemins mènent au Caillou-qui-Bique, Rome n'a qu'à bien se tenir...
 
C'est sans doute l'un des points intérêts les plus fréquentés de la commune d'Honnelles. Niché dans le bois d'Angre à Roisin, le Caillou-qui-Bique attise la curiosité pour plusieurs raisons. La première, c'est son histoire quelque peu rocambolesque. Figurez-vous que la grosse pierre serait l'œuvre du diable. Satan n'aurait pas supporté que saint Remacle construise l'Abbaye de Stavelot. Pour empêcher l'inauguration, il partit des Pyrénées, un énorme rocher sur le dos, dans le but de le lancer sur l'église. Mais en chemin, il rencontra un pauvre homme qui lui dit que la route est encore longue... Découragé et furieux de ne pouvoir arriver à temps pour gâcher les festivités, le diable lâcha par colère son rocher qui s'enfonça dans le sol... Ce rocher, qui semble tenir en équilibre depuis la nuit des temps, serait donc le Caillou-qui-Bique !

 

Un site enchanteur

Au-delà de la légende qui prête à sourire, le site du Caillou-qui-Bique vaut surtout le détour pour son cadre exceptionnel. Arrosé par la Grande Honnelle, il trône dans un univers de sous-bois parmi les jonquilles et autres narcisses. Les oiseaux chantent au son de l'eau qui coule doucement. L'endroit est enchanteur, tout en relief. Lorsque l'on sillonne le bois d'Angre, aux abord du fameux Caillou, on comprend mieux pourquoi le grand poète belge Verhaeren aimait s'y promener. A quoi pensait-il d'ailleurs quand il regardait ces amas rocheux ? Car le Caillou-qui-Bique n'est pas seul... D'autres rochers escarpés lui tiennent compagnie. Comme tout promeneur, l'artiste s'est peut-être demandé depuis combien de temps, la roche tenait ainsi en équilibre ? Et bien, après enquête, sachez que plusieurs centaines de millions d'années séparent cette grosse pierre de notre existence.

 
Des millions d'années

Du haut de ses 25 mètres, ce poudingue (sédiment de roches dures) scrute du coin de l'oeil les curieux depuis 370 millions d'années. Le tyrannosaure n'était pas encore né ! Voilà qui rend humble.
Pour les amoureux de géologie, la roche du Caillou-qui-Bique est un exemple de roche sédimentaire clastique, c'est le seul endroit dans la région où une telle forme inhabituelle et si ancienne est exposée pleinement à vue ! La plupart des vallées du paysage des Honnelles sont connues pour leurs formations calcaires...

 

Balades

Plusieurs circuits balisés traversent le site. Le circuit Natura 2000 Honnelles (boucle C) parcourt Roisin et le bois d'Angre. Les promeneurs rencontrent également ça et là dans le bois des blocs de pierres gravées des plus beaux vers d'Emile Verhaeren. Au départ de l'Espace Muséal Verhaeren, le circuit des pierres (4km) part sur les traces de l'artiste. Halte phare de la promenade : le Caillou-qui-Bique bien sûr !