Saint-Symphorien, entre mémoire et traditions
À seulement quelques kilomètres de Mons, Saint-Symphorien charme par son caractère authentique, bordé par le Bois d’Havré et rythmé par des traditions séculaires. Ce village verdoyant, dont le nom vient d’un martyr chrétien du IIe siècle, porte encore la trace des grandes étapes de l’histoire.
Sous ses terres, archéologues et passionnés ont retrouvé des vestiges préhistoriques et gallo-romains, rappelant que ce coin paisible fut jadis un carrefour de civilisations. Plus tard, l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem y établit une commanderie puissante, et les seigneuries locales marquèrent durablement son identité.
Mais Saint-Symphorien, c’est aussi une histoire agricole. Au XIXe siècle, son fameux chicon s’exportait jusqu’aux halles de Paris, tandis que distilleries, tuileries et même une fabrique de cartes à jouer animaient la vie du village. Les exploitations de craies phosphatées apportèrent encore prospérité, avant de disparaître après la Seconde Guerre mondiale.
Aujourd’hui, deux lieux symboliques racontent son âme :
La procession du “Grand Tour”, tradition millénaire qui unit encore les habitants autour des reliques du saint protecteur, dans un cortège à la fois spirituel et populaire.
Le cimetière militaire, lieu unique où reposent côte à côte soldats allemands et britanniques, dont le premier et le dernier tombés de la Grande Guerre. Un lieu émouvant, marqué par ses monuments imposants et ses cerisiers du Japon.
Saint-Symphorien, c’est l’alliance rare d’un terroir vivant, de traditions fortes et d’un patrimoine de mémoire universel.