Nimy est un ancien village du Borinage, aujourd’hui fusionné avec Mons depuis 1971.
Il couvre 416 hectares, compte environ 4.600 habitants et s’élève entre 36 et 57 mètres d’altitude. L’origine de son nom reste discutée : certains y voient une racine gauloise (nemeton, sanctuaire), d’autres un mot latin (nemus, bois consacré) ou encore une autre hypothèse affirme que le toponyme signifierait "propriété de Nimius (ou Nemesius)".
Mentionné dès le Xe siècle, Nimy fut longtemps lié au domaine de sainte Waudru et dépendant de Mons avant de retrouver son autonomie à la fin du XVIIIe siècle, après la bataille de Jemappes et le départ des Autrichiens. Situé sur d’importants axes de communication (chaussée romaine, route Mons-Bruxelles, canal, chemin de fer), il fut d’abord agricole avant de se transformer, dès la fin du XVIIIe siècle, en village industriel. Sa faïencerie, fondée en 1789 et connue sous le nom de « Vieux-Nimy », fit sa renommée jusqu’à sa fermeture définitive en 1951, tandis que d’autres activités (chicorée, métallurgie, sucrerie) participèrent à sa prospérité.
Le 23 août 1914, Nimy fut le théâtre des premiers combats de la Première Guerre mondiale lors de la bataille de Mons, où les troupes britanniques résistèrent héroïquement face à l’armée allemande. Cet épisode permit de ralentir l’avancée ennemie et contribua indirectement à la victoire française sur la Marne.
Nimy conserve un riche patrimoine. Son musée est un centre de référence de la céramique régionale et française, et son ancien hôtel communal de 1886, restauré après avoir été menacé de destruction, est devenu un lieu culturel. Enfin, la mémoire locale reste marquée par des figures populaires comme « P’tit Willy », ouvrier et musicien du village, immortalisé par un pot à tabac et intégré en 1998 dans la famille des géants folkloriques.