Flénu, aujourd’hui rattaché à Mons, est un ancien territoire des chanoinesses de Sainte-Waudru.
Devenu commune autonome en 1870, il fusionna avec Jemappes en 1971 puis avec Mons en 1977. Le nom de Flénu, autrefois écrit « Flénut », viendrait du mot wallon flin (silex), du germanique Flunöth (bois de frênes et d’érables) ou encore du terme roman flenne (belette).
Occupé depuis le néolithique, le village est cité pour la première fois en 1186 sous Baudouin V. L’extraction du charbon y commença officiellement au XVe siècle et donna naissance à la fameuse houille « le Flénu », très recherchée pour sa qualité. De hameau industriel, Flénu devint un haut lieu du Borinage, marqué par des conflits entre agriculteurs et charbonniers, puis par l’essor de sociétés minières comme le Levant et les Produits de Flénu. Ces exploitations façonnèrent le paysage, multipliant terrils et cités ouvrières.
Le village connut les épreuves des guerres, notamment un épisode de la bataille de Mons en 1914 et des bombardements en 1944. Les grèves de 1932 et la fermeture des puits entraînèrent un déclin démographique, vite compensé par l’arrivée de travailleurs immigrés, transformant Flénu en cité-dortoir des communes voisines. Aujourd’hui, les terrils boisés classés, tels que Sainte-Henriette ou Saint-Louis, témoignent de ce passé houiller tout en offrant de nouveaux espaces verts.
Son patrimoine religieux est représenté par l’église néo-gothique Sainte-Barbe, construite au XIXe siècle et dédiée à la patronne des mineurs. Elle conserve une statue polychrome de 1865, rappelant la grande dévotion que lui vouaient les ouvriers du fond.