La fête à Béria
Béria, le bandit rassembleur
Sur la route de Mons-Maubeuge, Quévy-le-Petit force la curiosité. Ça et là dans le village, un bagnard vêtu d'une tenue de prisonnier défie du regard les passants. Cet homme frêle, un rien moqueur, n'est pas un frère Dalton échappé de son pénitencier. Le malotru se nomme Béria, et il est aux Quévysiens ce que Joe Dalton est aux aficionados de Lucky-Luke : une icône !
Béria Thiméléon Philibert serait né le premier ventôse de l'an 1769. Ce grand bonhomme à l'oeil comploteur n'est rien d'autre qu'un bandit, un rien farceur, qui sévit dans le village de Quévy-le-Petit depuis plus de deux siècles. Il vole, il truande, il en fait voir de toutes les couleurs aux habitants. Alors chaque année, le premier week-end de septembre, les Quévisiens prennent le problème à bras le corps et pourchassent Béria dans tout le village. Ils l'arrêtent, le jugent et le passent au bûcher !
Le premier week-end de septembre, Quévy-le-Petit vit ainsi au rythme de cette chasse à l'homme pour le moins folklorique. Le samedi, une retraite aux flambeaux part, au son des cornemuses, dans les sentiers et ruelles du village sur les traces du bandit. Des scènes sont jouées dans différents endroits tenus secrets. Les méfaits reprochés à Béria sont expliqués à la foule venue en nombre pour l'occasion. Gendarmes, juge, avocat, femmes du village... sont en costume d'époque.
Inspirée par l'actualité et les événements qui ont marqué la vie du village, l'intrigue change chaque année. L'ensemble de la manifestation est millimétré et préparé des mois durant par les Compagnons de Béria.
Le dimanche, les gendarmes enferment dans la gayolle des bandits de passage choisis bien souvent dans la foule mais c'est à 15 h que tout se joue. Béria réapparaît et joue son dernier tour, le bandit n'a peur de rien ! Après quelques péripéties burlesques, l'homme est arrêté à 17 h. Il sera jugé le lendemain, le lundi, au terme d'un cortège mené par les Compagnons de Béria et les villageois. La sentence prononcée, Béria est mené au bûcher...
LudivineFasseuLe fantôme de Moneuse
Béria Thiméléon Philibert serait né le premier ventôse de l'an 1769. Ce grand bonhomme à l'oeil comploteur n'est rien d'autre qu'un bandit, un rien farceur, qui sévit dans le village de Quévy-le-Petit depuis plus de deux siècles. Il vole, il truande, il en fait voir de toutes les couleurs aux habitants. Alors chaque année, le premier week-end de septembre, les Quévisiens prennent le problème à bras le corps et pourchassent Béria dans tout le village. Ils l'arrêtent, le jugent et le passent au bûcher !
La fête à Béria
Dès la mi-août, d'étranges créatures fleurissent un peu partout dans le village, sur les rebords de fenêtres, dans les jardinets. Petits et grands donnent un visage au fameux brigand.Le premier week-end de septembre, Quévy-le-Petit vit ainsi au rythme de cette chasse à l'homme pour le moins folklorique. Le samedi, une retraite aux flambeaux part, au son des cornemuses, dans les sentiers et ruelles du village sur les traces du bandit. Des scènes sont jouées dans différents endroits tenus secrets. Les méfaits reprochés à Béria sont expliqués à la foule venue en nombre pour l'occasion. Gendarmes, juge, avocat, femmes du village... sont en costume d'époque.
Inspirée par l'actualité et les événements qui ont marqué la vie du village, l'intrigue change chaque année. L'ensemble de la manifestation est millimétré et préparé des mois durant par les Compagnons de Béria.
Le dimanche, les gendarmes enferment dans la gayolle des bandits de passage choisis bien souvent dans la foule mais c'est à 15 h que tout se joue. Béria réapparaît et joue son dernier tour, le bandit n'a peur de rien ! Après quelques péripéties burlesques, l'homme est arrêté à 17 h. Il sera jugé le lendemain, le lundi, au terme d'un cortège mené par les Compagnons de Béria et les villageois. La sentence prononcée, Béria est mené au bûcher...
LudivineFasseuLe fantôme de Moneuse
Mais qui est ce fameux Béria ?
Comment la légende est-elle née ? Plusieurs explications sont avancées. Beaucoup y voit un clin d'oeil à Moneuse, chef des « Chauffeurs du Nord » qui a longtemps terrorisé les populations du Hainaut. C'est à Quévy qu'Antoine Joseph Moneuse, célèbre bandit de grand chemin français, est arrêté le 12 février 1797. Attablé à l'auberge Allard avec ses acolytes, il est neutralisé par la maréchaussée de Mons. Écroué à la prison d'Asquillies, Moneuse est ensuite transféré dans la prison de Mons avant son procès. Lequel le condamnera à mort malgré une enquête bâclée. L'arrestation, le jugement et l'exécution de Béria lors des festivités de Quévy ne sont pas sans rappeler le sort réservé à Moneuse...
La fête des moissons, l'attitude douteuse d'un fermier local... pourraient également expliquer l'origine de cette tradition, mais à quoi bon ? Béria est aujourd'hui avant tout un prétexte à faire la fête et se rassembler.