Vous avez dit “mérovingien”?

L’exposition débute par une remise en contexte de la civilisation mérovingienne  : qui sont les Mérovingiens? D’où viennent-ils? Que signifie ce nom?

Différentes sous-thématiques seront aussi abordées dans cette section dont la place de Mons dans ce royaume ainsi que l’organisation de la société à l’aube de la féodalité.

Waudru et son temps

À Mons, la période mérovingienne va de pair avec la fondation d’un oratoire par Waudru au VIIe siècle sur la colline de la ville en devenir. Mais qui est réellement Waudru? D’où vient-elle? Quelle est sa famille?

La garde-robe mérovingienne

Quelle mode vestimentaire est en vogue à l’époque mérovingienne ? Que portent les hommes, les femmes ? Y a-t-il des distinctions sociales qui transparaissent dans le port de certains vêtements ? Et les enfants?

Cette section cherchera à tordre le cou aux traditions ancestrales qui se sont imposées et figées notamment au niveau des costumes de la Procession. L’idée étant ici de dégager la vérité historique et archéologique de l’imaginaire transmis de génération en génération.

En outre, elle permettra aux visiteurs de comprendre le matériel archéologique présenté dans l’exposition, de se l’approprier en essayant de s’habiller à la mode mérovingienne.

Le commerce

Grâce à un dispositif didactique et ludique, cette section reviendra sur les échanges commerciaux pratiqués à l’époque mérovingienne; les mérovingiens ne faisant que reprendre les voies commerciales développées par les Romains. Plusieurs études archéologiques réalisées à partir de bijoux découverts en Europe démontrent par exemple l’existence d’échanges commerciaux pour l’ambre avec l’Inde ou le Ceylan (l’actuel Sri Lanka) puis avec la Baltique. On constate également la rémanence de certains motifs ornementaux des périodes précédentes ou de régions plus reculées au même titre que la transmission de techniques décoratives comme la damasquinure.

Les nécropoles

En périphérie de Mons, les découvertes archéologiques sont nombreuses : la nécropole de Ciply ou d’Harmignies, dont une grande partie du mobilier est respectivement conservé au Musée royal de Mariemont et aux Musées royaux d’Art et d’Histoire, la succession d’édifices religieux, ainsi que la tombe élitaire mise au jour à Quaregnon par l’AWAP témoignent de l’importance de l’occupation mérovingienne aux alentours de Mons.

Cette section tentera de dresser un inventaire non-exhaustif des sites découverts et fouillés dans la région afin de rendre compte de l’étendue de l’implantation de la société mérovingienne dans la région grâce à un dispositif multimédia développé pour l’occasion dans les tables tactiles de l’Artothèque.

La vie quotidienne

La découverte de nombreux objets lors des fouilles archéologiques dans la région nous renseignent sur la vie quotidienne des Mérovingiens. Classés en 4 thèmes, ils illustrent à la fois l’inventivité et le talent de leurs artisans. Ces catégories dévoilent également la richesse de certaines typologies notamment les fibules aux formes, matériaux et techniques variés. Cette section permet également de valoriser les pièces conservées dans nos collections mais dont la provenance n’a pu être ou en partie être établie. L’Artothèque conserve de fait une centaine de pièces dont certaines proviennent des nécropoles d’Obourg, d’Havré et de Spiennes.​

Aux origines de la christianisation de nos régions

Cette section reviendra sur la christianisation du territoire régional via la fondation des monastères, à l’origine des paroisses actuelles. Seront également abordées l’hagiographie, l’iconographie et la création des reliques des saints.

De Waudru à sainte Waudru

Comme ailleurs, la période mérovingienne a éveillé et éveille encore dans l’esprit du public montois une série d’images relativement imprécises. Sainte Waudru, à laquelle se rapporte une pratique patrimoniale immatérielle locale extrêmement vive et sensible, s’intègre dans un ensemble de représentations imaginaires. Il est parfois bien difficile de retrouver la réalité historique et archéologique derrière les stéréotypes que véhiculent l’iconographie, l’historiographie et même la tradition orale. Ce chapitre de l’exposition reviendra également sur la création de la légende de sainte Waudru où comment son image a été utilisée à plusieurs reprises dans l’histoire pour asseoir l’autorité des chanoinesses à Mons ou de puissants à diverses époques et  en a fait un symbole révélant la puissance de l’institution.

L’héritage waldétrudien

Waudru laisse en héritage un oratoire que les chanoinesses n’auront de cesse de développer jusqu’au XIXe siècle. Près de 1400 ans après son décès, Waudru anime encore sa ville. La collégiale qui porte son nom est un joyau du patrimoine local et du gothique tardif de type brabançon. Ses reliques, descendues actuellement chaque samedi de veille de la Trinité pour être processionnées, emplissent d’une ferveur populaire incontestable le coeur des Montois et de leurs invités, les chambourlettes. Bien plus qu’un personnage historique, Waudru est devenue légendaire. Cette section s’intéresse à la place que Waudru et d’autres saints mérovingiens trouvent encore dans nos sociétés actuelles.